Cahiers de la Documentation 2014/3 (septembre 2014)
Éditorial
Le 4 août 1914, les troupes allemandes franchissent la frontière belge. La Belgique entre alors dans une grande guerre, longue et déshumanisante. Cet été, de nombreuses cérémonies ont commémoré ces événements, partout dans notre pays. Un siècle s’est écoulé, et il est sans doute toujours inutile de se poser la question du sens devant les atrocités de la guerre.
Pays neutre, victime d’une attaque brutale, la Belgique peut compter sur un large soutien de la part de la communauté internationale. Des villes comme Dinant, Tamines, Aarschot et Termonde sont ravagées. La destruction de la bibliothèque universitaire de Louvain, survenue les 25 et 26 août, provoque aussi une indignation sans précédent et alimente la sympathie pour les Alliés outre-Atlantique. La démolition d’un patrimoine intellectuel devient le symbole d’une violence aveugle.
Au lendemain de la guerre, il faut reconstruire. Dans ce contexte, les objectifs de formation et de démocratie deviennent des enjeux cruciaux. Dès 1919, le suffrage universel est introduit, assurant les intérêts d’un peuple qui vient de passer quatre années dans les tranchées ou sous l’Occupation. Parallèlement, la nécessité de renforcer l’instruction se fait sentir et la loi Destrée sur les bibliothèques est adoptée en 1921. À partir de ce moment-là, la lecture publique sera régulée par l’État. La bibliothèque remplit un rôle de démocratisation et de développement de l’esprit.
Ces deux fonctions ont toujours été étroitement liées à la raison d’être de la bibliothèque et de la documentation. Une bibliothèque ou un centre de documentation n’est pas synonyme d’un simple dépôt de livres, d’archives ou d’objets divers. Si des documents doivent être conservés, c’est dans l’objectif d’en avoir une utilité pour les usagers actuels ou futurs et pour le renouvellement de nos connaissances.
Sara DECOSTER
De Gebruikersrevolutie
Aad BRINKMAN, Adviseur Informatie Management
Les professionnels chargés de la gestion de grandes quantités d’information en entreprise seront confrontés à une profonde révolution. Toute révolution se caractérise par le bouleversement des systèmes et structures existants. Et dès que la révolution éclate, il n’est plus possible de la maîtriser. Les professionnels de l’information qui pensent fournir du bon boulot par une gestion méticuleuse et structurée des informations d’un organisme seront les premières victimes de cette révolution : la révolution des usagers.
MUNTPUNT : De beleving in het hart van Brussel
Eva DREES, Woordvoerster, Pers en Public Relations, Muntpunt
Jana DE MEULEMEESTER, Stagiaire, Pers en Public Relations, Muntpunt
Muntpunt est une maison de la communication où la bibliothèque devient un lieu à vivre, au cœur de Bruxelles, située Place de la Monnaie. C’est le point de rencontre et d’information sur la culture et les services de la communauté néerlandophones. Muntpunt s’adresse à un public diversifié d’habitants, visiteurs et utilisateurs de la capitale. Catalyseur de personnes et d’idées, Muntpunt rapproche ses partenaires et son public pour bouger et faire bouger ensemble, pour stimuler une participation et un vécu actifs à Bruxelles. C’est pourquoi l’association travaille autour de thèmes bien ancrés dans la capitale, tels que la danse par exemple. Les buts poursuivis s’insèrent souvent dans un contexte culturel, social, éducatif ou récréatif. Les problématiques abordées vont de l’illettrisme à des sujets importants pour chacun, tels que l’emploi. Muntpunt se veut un projet inclusif, accessible à tous. L’asbl Muntpunt est une initiative de la Commission communautaire flamande (VGC) et du Gouvernement flamand.
Le renouveau d’une bibliothèque scolaire : L’exemple de Saint-Boniface-Parnasse à Ixelles
Aurélie MAROQUIN, Étudiante en Master Littérature de jeunesse : formation aux métiers du livre et de la lecture pour jeunes publics, Université de Cergy-Pontoise/École Supérieure du Professorat et de l’Éducation (ESPE) de Versailles, diplômée de l’Institut d’Enseignement supérieur Social et Sciences de l’Information et de la Documentation (IESSID), bachelier Bibliothécaire-Documentaliste
L’Institut Saint-Boniface-Parnasse est une école libre catholique sur la commune d’Ixelles. Sa section secondaire possède une bibliothèque où aucun bibliothécaire de formation n’avait jamais travaillé. Seule Madame Smets, professeur de français, a obtenu deux heures par semaine à consacrer à la bibliothèque. Le travail a donc consisté à apporter un regard professionnel sur cette bibliothèque. Ainsi, son fonds de fictions a été renouvelé et réorganisé ; une réinformatisation a été effectuée grâce à PMB et une rencontre avec Thomas Lavachery et Déborah Danblon s’y est déroulée. Des actions promotionnelles ont également été mises en place et les gestionnaires ont été formés à la manipulation des différents outils instaurés. Ainsi, cette bibliothèque montre un nouveau visage : celui d’un lieu de culture et d’échanges.
Het VOWB-pilootproject voor een gedistribueerd depot van gedrukte biomedische tijdschriftencollecties
Katrien ALEWAETERS, Hoofd Medische Bibliotheek, Vrije Universiteit Brussel
Cathy BRUSCHINI, Tijdschriftenbeheer, KCGG (voormalige Biomedische bibliotheek UGent)
Ann DE MEULEMEESTER, Beleidsmedewerker, KCGG (voormalige Biomedische bibliotheek UGent)
Inge DISCART, Teamleider informatiespecialisten Bibliotheek 2Bergen, Katholieke Universiteit Leuven
Imke HANSEN, Prenten, Kaarten & Plannen, Koninklijke Bibliotheek van België
Anke JACOBS, Projectcoördinator Anet, Universiteit Antwerpen
Dirk SCHOONBAERT, Bibliothecaris, Instituut voor Tropische Geneeskunde
Paul SIJSMANS, Universiteitsbibliotheekdiensten, Katholieke Universiteit Leuven
En 2006, six institutions du « Vlaams Overlegorgaan inzake Wetenschappelijk Bibliotheekwerk » se lancèrent dans un projet pilote d’envergure: la mise sur pied d’un service de dépôt décentralisé pour les périodiques bio-médicaux. Dans ce but, le groupe de travail s’attacha à établir une série de principes et de critères concernant les titres à conserver. Des accords relatifs aux échanges inter-bibliothécaires et à une politique de conservation dite « partagée » – signée par les directions des institutions participantes – furent conclus. Une liste de 2.500 titres pouvant entrer en compte pour le dépôt a été dressée. L’Anet (UAntwerpen) a développé une application web qui suit les déplacements et met à jour les statuts des titres concernés. L’évaluation finale en 2012 fut très positive, même si quelques aspects ont besoin d’être réanalysés, ce qui explique pourquoi le projet ne peut pas être considéré comme étant définitivement clôturé. Dans le cas d’une éventuelle poursuite ou pour de futurs projets de dépôt, le groupe de travail a formulé plusieurs recommandations pouvant servir de « best practice ».
Compte rendu
Internet : Une histoire belge
Stephanie WOLBEEK, Administratrice, Association Belge de Documentation (ABD-BVD) en collaboration avec Christophe FERTANI