Cahiers de la Documentation 2006/2 (juin 2006)
Éditorial
Quelle culture voulons-nous ? Voilà le titre de l’éditorial du premier numéro de l’année de Lectures. Il est signé par la Ministre de la Culture, de l’Audiovisuel et de la Jeunesse de la Communauté française. La question est bien posée et la Ministre y donne des réponses dans les limites de ses compétences et des moyens dont elle dispose. Est-ce suffisant ?
Il existe un nombre considérable de définitions du mot « culture ». Il vient du latin « colere » qui signifie : habiter, cultiver, honorer, toutes notions qui expriment les liens d’un être avec son environnement et avec ses congénères dans la durée et la qualité. Sur le plan individuel, il recouvre l’ensemble des connaissances acquises et collectivement, le patrimoine, social, artistique et éthique d’un ensemble d’individus se réclamant d’une même identité.
Le siècle passé, boulimique s’il en fut, a fini par remplacer la qualité par la quantité. Toujours plus de… Malheureusement, le temps se caractérise par son inélasticité et les nouvelles technologies, si elles permettent d’effectuer toujours plus d’opérations dans une unité de temps, ne peuvent allonger celui-ci. Chaque opération sera donc de plus en plus éphémère et sa trace toujours plus ténue. Notre culture sera-t-elle la culture de l’instant, autrement dit l’absence de culture, puisque aussitôt consommé le fait momentané ne s’inscrit plus dans une progression vers un idéal mais se perd dans l’émiettement d’un temps déstructuré ?
Faut-il s’étonner dès lors que la valeur, aussi bien d’un produit de l’activité humaine que du temps nécessaire à sa réalisation, ne se mesure plus qu’en rapport avec la monnaie, qui n’est après tout, qu’une création abstraite et très relative ? Que l’on puisse détruire la vie, que ce soit celle de l’arbre séculaire d’Amazonie, de l’ours blanc du pôle ou de l’adolescent innocent dans la foule, marque une limite et il faut dès à présent prendre le temps de réfléchir à notre futur, si nous en voulons un.
Vous voilà bien loin de la documentation, me dira-t-on ? En êtes-vous sûrs ? N’avons-nous pas pris l’habitude de compter en méga-ceci et en giga-cela. Ne parlons-nous pas trop souvent de stratégie et de compétition ?
Et si on rêvait un peu ?
Simone JÉRÔME
Nationaal project voor de bewaring van Belgische kranten « Presse-papier »
Dirk LUYTEN, Verantwoordelijke Tijdschriften, Studie- en Documentatiecentrum Oorlog en Hedendaagse Maatschappij (SOMA)
Marc D’HOORE, Verantwoordelijke Afdeling Kranten en Tijdschriften, Koninklijke Bibliotheek van België
Lors d’une journée d’étude à la Bibliothèque royale, le 25 novembre 2005, le Projet national de conservation de la presse belge sur support papier a présenté son action. Le projet, placé sous la direction de la Bibliothèque Royale et de la Bibliothèque de la Ville d’Anvers, a été lancé en 2003; en associant et en coordonnant toutes les instances de la Belgique fédérale, il a pour ambition de répondre au problème grave de la menace de disparition des journaux. En effet, les quotidiens sont une source fréquemment utilisée pour la recherche scientifique car ils fournissent de l’information sur tous les aspects de la politique et de la société.
Une référothèque pour la Police Fédérale : Proposition de cahier de charges intégrant des aspects techniques et humains…
Véronique DUMONT, Sociologue, Doctorante et Assistante, Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix (FUNDP)
Véronique LAURENT, Sociologue et chercheuse, Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix (FUNDP)
Claire LOBET-MARIS, Docteur en sciences du travail et Directrice de la CITA, Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix (FUNDP)
Evelien DE PAUW, Sociaal assistent en licentiaat in criminologie, wetenschappelijk medewerkster, Universiteit Gent
Paul PONSAERS, Dr. in criminologie en directeur van Sociale Veiligheidsanalyse, Universiteit Gent
Réfléchir à la création d’une bibliothèque virtuelle pour la Police Fédérale belge, voilà une recherche à laquelle a participé en 2005 la Cellule Interfacultaire de Technology Assessment des Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix de Namur (FUNDP) ainsi que le groupe de recherche Sociale Veiligheidsanalyse (SVA) de l’Université de Gand dans le cadre du programme de recherche Agora de la Politique Scientifique Fédérale. Nous présenterons dans cet article le compte-rendu de cette recherche et ses principaux résultats. Nous montrerons également que la conception et l’aboutissement d’une telle application ne repose pas simplement sur des bases techniques ou informatiques mais doit également prendre en compte des aspects organisationnels et humains.
Former les étudiants en premier baccalauréat de chimie aux techniques de documentation et communication : Expérience réalisée à l’Université de Liège
Caroline COLLETTE, Responsable scientifique, Université de Liège – Bibliothèque des Sciences et Techniques
Cet article relate l’expérience vécue lors de l’introduction d’un cours de technique de documentation et communication au niveau de la première année d’études universitaires en chimie à l’Université de Liège pour les années académiques 2004-2005 et 2005-2006. Le cours a été inséré dans le cursus du baccalauréat chimie dans le cadre de la réforme des enseignements pour l’harmonisation des études dans l’enseignement supérieur européen. L’objectif du cours est de mettre en contact les étudiants de première année baccalauréat avec la littérature et les bibliothèques scientifiques. L’article présente l’historique de l’élaboration du cours, sa structure et le bilan que l’on peut en tirer après deux années d’expérience.
Overkoepelende fusiebibliotheek binnen de Federale Overheidsdienst Volksgezondheid, Veiligheid van de Voedselketen en Leefmilieu Vesalius Documentatie- en Informatie Centrum: Uitwerken van concept en oprichting
Bernadette CLAUS, Bibliotheekverantwoordelijke, Wetenschappelijk Instituut Volksgezondheid (WIV) en Projectleider, Vesalius Documentatie- en Informatie Centrum (VDIC)
Les bibliothèques du Service Public Fédéral Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement se sont réunies au sein de la bibliothèque virtuelle Vesalius Documentation and Information Center (VDIC) (). Le chef de projet explique dans cet article pourquoi et comment cela a été réalisé et quelles ont été les suites pratiques. Le portail du VDIC s’est transformé en quelques mois en véritable carrefour où l’offre en information et la demande de documentation se rencontrent de manière optimale grâce à des tournées de formation auprès des différents partenaires. Le personnel des bibliothèques s’est activement impliqué dans cette réorganisation et soutient de nouvelles initiatives modernes qui devraient commencer en 2007. De nouveaux partenaires peuvent faire une demande d’affiliation à la bibliothèque virtuelle.
Compte rendu
Knowledge Economy: Challenges for Measurement
Evelyne LUCTKENS, Senior Consultant – Document Management, I.R.I.S. S.A.