Cahiers de la Documentation 2004/1 (mars 2004)

NUMÉRO SPÉCIAL

Inforum 2003

Information : un coût, une valeur !

cover2004-1_smallÉditorial

Cela saute aux yeux : les Cahiers ont changé ! Ce changement de présentation s’inscrit dans l’effort poursuivi ces derniers mois pour moderniser l’image de l’ABD, la faire correspondre aux services que celle-ci propose, et contribuer à valoriser un tant soit peu la profession et ses acteurs. Mais les membres du comité des publications, tous spécialistes de l’information, n’ont pas seulement voulu adapter la forme, ils ont aussi et surtout voulu, revoir le fond.

Un premier pas avait déjà été franchi avec la révision de notre site web, qui y a gagné en clarté et en modernité. Le but visé était d’offrir plus de souplesse d’utilisation aux visiteurs, et plus possibilités de gestion aux administrateurs. Ensuite, le choix d’un nouveau logo a privilégié la lisibilité et la simplicité. Aujourd’hui, c’est le tour des Cahiers.

Mais ce nouvel habillage n’est que la partie visible d’un travail de fond entrepris depuis quelques mois. Peut-être en avez-vous déjà constaté les effets : numéros plus étoffés, nouvelles rubriques, modernisation de la chaîne de production, etc. Toutefois le travail continue et bientôt vous pourrez juger ses résultats sur les Dossiers.

Ce numéro des Cahiers revient sur l’Inforum 2003. Tous les intervenants ont accepté de se remettre au clavier pour vous proposer leur intervention dans une perspective différente avec un recul de quelques mois. La plupart nous font ainsi profiter des derniers développements dans leur domaine. A ce titre, les articles présentés ici sont complémentaires des actes distribués lors de l’Inforum (d’ailleurs toujours disponibles ; je vous renvoie au site web pour les obtenir).

Nous remercions chacun des auteurs d’avoir accepté ce surcroît de travail dans des circonstances (charge de travail, changement de responsabilités, etc.) parfois difficiles. Tout ceci est d’excellent augure à la veille de l’Inforum 2004, qui aura lieu le 29 avril prochain, et dont le titre sera : “Quelles compétences pour le professionnel de l’information ?” En réponse à vos évaluations, certains aspects de l’organisation ont été adaptés. La structure du programme a été allégée pour ménager plus de temps à l’orateur et lui permettre d’approfondir la relation de son expérience et de répondre aux questions de l’assemblée.

Vous trouverez toute l’information concernant notre rendez-vous annuel sur le site de l’Association et nous souhaitons d’ores et déjà vous y rencontrer nombreux… En attendant, bonne lecture !

Bien à vous,

Vincent Maes

Même si nul ne conteste aujourd’hui l’avantage concurrentiel donné par l’information, la mesure et l’amplitude de son apport font encore l’objet de bien des débats. C’est l’usage qui en est fait qui lui donne sa valeur ajoutée.

Daniel Confland, directeur de développement du groupe Jouve, souligne l’importance de la bonne utilisation de l’information par l’analyse de la valeur comme arme de développement. En entreprise, tous les services internes, et le centre d’information n’y échappe pas, sont soumis à l’examen du rapport coût/bénéfice qui décide de leur reconnaissance ou de l’externalisation.

Christian Thiriaux décrit les modèles mis au point par le service  » Technical Information  » de Solvay pour calculer le prix de ses services et le répercuter dans un système de refacturation interne. Ils ont nécessité la collaboration des clients et leur mise au point a été l’occasion de sensibiliser tant les membres du service que les utilisateurs aux coûts de l’information, et aux moyens de les maîtriser.

Dans un contexte de la réduction drastique des coûts, la pression sur le centre d’information rend indispensable une réflexion stratégique sur son positionnement. Muriel Hustin, responsable des achats d’informations chez Dexia Banque, expose comment l’application du principe d’analyse de la valeur guide les actions entreprises. Les priorités des services sont constamment revues en fonction des besoins réels des clients.

Une manière de réduire les coûts est de s’allier au sein d’un consortium et disposant du poids du nombre d’exercer une pression relative sur les producteurs. Le projet  » Elektron  » du VOWB (Vlaams Overlegorgaan Wetenschappelijk Bibliotheekwerk) regroupe les bibliothèques scientifiques de Flandre.

Veerle Kerstens et Kaat Van Wonterghem, qui a récemment repris le flambeau de coordinatrice, présentent un bilan réaliste du projet en termes d’avantages et d’inconvénients pour les deux parties.

D’un point de vue plus global, Pascale Van Dinter présente le projet LibEcon, le projet européen dont l’objectif est de dresser un tableau des bibliothèques dans le monde à partir d’une base de données statistiques. Il importe que celles-ci soient comparables pour être utilisées, notamment pour éclairer les décisions des autorités.

En Belgique, le Service d’Information Scientifique et Technique (SIST) coordonne la collecte des données de tous les secteurs.

L’information gratuite est un leurre : l’information a un coût et il y a toujours quelqu’un pour le supporter. Plus grave, si l’utilisateur n’y prend pas garde, il y a de fortes chances que ces coûts se transforment en pertes pour son organisation. Peter Rosenbrand, directeur de COBIDOC, sur base d’exemples édifiants, démonte le mythe de l’information gratuite, et compare les coûts réels dans des situations de gratuité et de facturation.

La place de l’information dans l’économie : la question de la valeur au centre des enjeux.

Daniel CONFLAND, Directeur du développement du Groupe Jouve, France Docteur en sciences de l’information et de la communication

Littéralement, in-former c’est former et transformer les représentations du réel d’un récepteur. Ce processus implique activement le bénéficiaire, au triple niveau de l’interprétation, de l’adaptation et donc de l’action. Ceci aide à comprendre pourquoi on proclame que l’information n’existe pas en soi, que ses effets ne valent que par la capacité du récepteur à l’utiliser de façon efficace. Face à des situations de plus en plus fluctuantes et aux signaux complexes et volatils que nous adresse l’environnement, le rôle premier de l’information est de réduire le niveau d’incertitude. L’information aide en effet à réduire le champ des réponses possibles à une seule réponse cohé- rente, afin, par exemple, de : lever un doute, confirmer ou infirmer une hypothèse, révéler un fait nouveau inconnu ou difficile à comprendre.

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Le juste prix de l’information : son calcul et sa refacturation interne dans une entreprise multinationale.

Christian THIRIAUX, Development Manager, Intellectual Assets Management, Solvay SA.

Le nouvel environnement des centres d’information et de documentation (I&D) d’entreprises multinationales se caractérise par une mise en concurrence avec des sociétés de services extérieures. Il est désormais indispensable pour ces centres I&D de pouvoir se positionner vis-à-vis de cette concurrence. Ceci passe par une série d’incontournables : 1. Nécessité de comparer les coûts (et par conséquent, nécessité de connaître ses propres coûts !). 2. Justification de rapports qualité/coûts et service/coûts favorables. 3. Remise en question permanente (évolution des outils, des méthodes de travail, …). 4. Nécessité d’accepter la concurrence et d’admettre qu’elle peut être meilleure et/ou moins chère, ce qui implique d’accepter de faire appel à la sous-traitance, tout en la maîtrisant.

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Optimiser le rapport coût-valeur de l’information par une maîtrise de la pertinence des informations fournies.

Muriel HUSTIN, Responsable des achats d’informations, Dexia Banque.

Le contexte de réduction drastique des coûts nous a amenés à repositionner stratégiquement la documentation dans l’entreprise. Le « management par la valeur », ou comment mettre en relation les services d’information et leurs coûts, nous a permis d’améliorer notre compétitivité en adoptant de manière très précise nos produits aux besoins des usagers.

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Consortiumlicenties: hoe interessant zijn de deals.

Veerle KERSTENS; Kaat VAN WONTERGHEM, LIBIS Bibliotheekinformatica – VOWB

Inleiding Steeds vaker verenigen academische bibliotheken wereldwijd zich in consortia om gezamenlijk licenties te nemen op informatieproducten, voornamelijk elektronische tijdschriften en databanken. Vanwaar deze toenemende samenwerking en wat gebeurt er op dit vlak in Vlaanderen? Wat is de meerwaarde van deze consortiumovereenkomsten? Zijn het leefbare modellen voor de toekomst?

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LibEcon: a research study into international library economics.

Pascale VAN DINTER, Wetenschappelijk medewerker van DWTI

LibEcon: een Europees project om bibliotheek-statistieken te systematiseren. In het kader van LibEcon wordt in een aantal landen in en buiten Europa door een netwerk van landencoördinatoren jaarlijks informatie verzameld over de verschillende types van bibliotheken: de nationale en openbare bibliotheken, bibliotheken van universiteiten en hogescholen, speciale bibliotheken zoals medische, kunst- en overheidsbibliotheken… De informatie behelst zowel de collecties als de diensten, de gebruikers, het personeel, de uitgaven en de inkomsten.

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Hoeveel geld kost gratis informatie uw organisatie.

Peter J.C. ROSENBRAND, directeur Cobidoc BV

Als we praten over gratis informatie, bedoelen we in dit geval de digitale informatie die te vinden is op het Internet. Voor de komst van Internet was er natuurlijk ook gratis informatie, maar die was in een veel kleinere oplage beschikbaar. De vraag is natuurlijk of er werkelijk gratis informatie bestaat en zo ja hoe nuttig is deze informatie. Voor de komst van het Internet kwam gratis informatie bij ons binnen via bijv. de brievenbus; deze is nu vervangen door een elektronische postbus met veel meer ongevraagde informatie dan ons vaak lief is.

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